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Angelo Mortiferio
Angelo Mortiferio
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[TESO] La Voie du Damné Empty [TESO] La Voie du Damné

Jeu 15 Fév - 10:21
Spoiler:




La première chose qui ressentit fut une grande douleur, puis il sentit l’odeur de la fumée et du sang. Ouvrant les yeux, il vit la scène horrible qui s’offrait à lui. Les maisons s’étaient transformé en braseros qui éclairaient cette nuit de pleine lune d’une lueur funeste. Des corps étaient dispersé autour de lui : c’était ceux des habitants, mutilés et crispés dans les dernières souffrances de leur longue agonie, à côté des cadavres de ses compagnons d’armes, dont certains fumaient encore, profanés par une ignoble magie. Le jeune homme essaya de rassembler ses souvenirs.

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Il se rappela les combats dans la Cité Impérial contre les Daedra et les traîtres de la Légion Zéro. Puis quand il avait retrouvé sa famille mortes sous le porche en ruine de leur maison. Suite à cela, la Légion avaient été défaite. Il était un des rares survivants de la dixième Cohorte de la XIII Légion. Durant la débâcle, lui et les autres avaient pris initiative de protéger la fuite des villageois qui cherchaient à échapper au cauchemar que devenait Cyrodiil. Tout se passait bien jusqu’à ce village sur les rives Est du Nibenay.

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Il avait commencé avec ses hommes l’évacuation du hameau, lorsque les laquais du culte du Ver les avaient encerclé. Obligé de réfugier dans le bourg, ils avaient réussi à repousser les assauts du culte avec l’aide de miliciens durant plusieurs jours. C’était à ce moment que les Huit Divins les avaient abandonnés à leur cruel sort. Les cultistes avaient réussi à invoquer un puissant daedra, une énorme créature bipède au corps reptilien. En voyant cela, les miliciens avaient essayé de prendre la fuite, mais avaient été rapidement fauché par des pillards du culte, prit d’un fou rire dément. Ses légionnaires avaient continué le combat, stoïque face à la mort qui les attendaient, mais en vain. L’ennemi était plus puissant et nombreux qu’eux. Ses hommes avaient été vite dépassé et les cultistes étaient rentré dans le village, commençant le massacre des villageois innocents.

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C’était à cet instant que la gigantesque créature qu’ils avaient réussi à maîtriser avait craché un torrent de flammes. Lui-même avait réussi à résister au souffle de la bête et était sortie indemne de cette fournaise, mais les légionnaires avaient été dispersé. C’était durant ce moment d’inattention, quand il essayait de rallier ses soldats que le montre l’avait frappé, le balayant d’un large geste de son bras immense. Son dernier souvenir était celui du douloureux atterrissage, puis il n’y avait plus que des ténèbres.

La douleur le ramena soudainement à la réalité. L’officier impérial serra les poings de rage. Pourquoi cela était arrivé ? Qu’avait fait l’Empire pour tant de malheur s’abatte sur lui ? Arkay et les autres divins les avaient-il vraiment abandonnés ?

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Essayant de se relever, l’impérial fut stopper par l’intensité de la douleur. Il était salement amoché. Il était certainement pas en état de combattre. Un hurlement le sortit de ses pensées. Au bout de la rue, une femme était poursuivit par des acolytes du culte vêtu de robes noires et psalmodié de manière frénétique derrière leurs masques de fer. La femme tomba et n’eut pas le temps de se retourner qu’une lame s’enfonça dans son crâne. Un des cultistes s’approcha du corps et commença à incanter, redonnant petit à petit un simulacre de vie sacrilège à la pauvre malheureuse.

Le jeune homme comprit que, s’il ne se cachait pas, il subirait le même sort. Se levant difficilement et ramassant son glaive, il commença à se déplacer vers une ruelle qui lui permettrait de rejoindre le Nibenay. S’il réussissait à survivre, il se promettait venger l’Empire et tout ceux qui étaient mort, sa famille, ses amis, ses frères d’armes, mais si cela impliquait de faire saigner un dieu. Un hurlement arriva à son oreille. Les cultistes l’avaient remarqué. Il devait faire vite. Commençant à courir, il s’engagea dans la ruelle, poursuivit par les cultistes. C’est en sortant de la ruelle que l’impérial sentit une douleur aiguë dans son dos. Il se retourna et trancha la tête du cultiste qui venait d’essayer de le poignarder. Il était près des rives. Il n’avait pas le temps de croiser le fer avec la vermine. Malgré sa blessure, il réussit à avancer vers les rives quand deux cultistes sortirent des ombres et lui barrèrent la route.  L’officier regarda autour de lui. Les autres pillards l’avaient rattrapé et était autour de lui. Le fleuve était à peine à quelques mètres de lui. S’il voulait passer, il allait devoir en découdre.

L’impérial sortit son épée et lança  un air de défi à ses ennemis malgré la douleur de la blessure. Deux cultistes amusés avancèrent et le chargèrent. Le jeune homme para et porta un coup horizontale. A la surprise général des cultistes, leurs deux confrères s’enflammèrent spontanément et moururent dans d’horribles cries d’agonie. Ils comprirent qui était l’impérial quand ils virent sa lame rougit par la chaleur. Ce légionnaire était certainement un descendant de la garde rapproché des Reman.

Le jeune homme sourit en voyant les pillards commencé à reculer. Ces derniers s’arrêtèrent rapidement de reculer et semblaient attendre quelque chose. Le légionnaire comprit trop tard quand son corps devint lourd et qu’il se retrouva à genou. La lame avec laquelle on l’avait blessé était empoisonné ou enchanté pour saper ses forces. Il était à la merci de ses ennemis qui ricanaient en approchant. Petit à petit, il sentit la rage montée en lui à cause de l’impuissance de l’Empire, celle des Huit Divins, et surtout sa propre impuissance pour protéger le peuple qu’il avait juré de défendre et sa propre famille. Ne pouvant plus se retenir et décidé à défier son destin jusqu’à la fin, l’officier hurla :

« - Soyez maudit, vermines du Ver ! Que votre propre corruption vous étouffe vous et votre dieu maudit ! Et vous aussi, Arkay et les autres Divins ! Vous nous avez protégé et engraissé pour nous livrer maintenant à l’abattoir ! Soyez maudit, vous et vos laquais ! Que nos morts vous hante à jamais et vous saigne comme nous avons saigné ! »

Un des cultistes s’approcha en tirant sa lame. Enragé, l’impérial essaya de porter un dernier coup à cet adversaire imprudent. Un bruit de métal se fit entendre et le glaive se planta plus loin dans le sol. Maintenant désarmé, l’homme leva les yeux vers son bourreau, puis les ferma en attendant le coup de grâce, mais rien ne vient. Il entendit juste le bruit de la lame tranchant la chaire.

L’officier rouvrit les yeux et regarda les cultistes devant lui. Ceux-ci semblaient comme pétrifié par quelque chose qui se trouvait derrière lui. Se retournant, il vit le corps sans tête d’un pillard s’écroulait au sol et derrière lui une femme à la beauté irréelle.
Elle était vêtu d’une légère robe blanche qui dessinait sa fine taille, tâchée par le sang fraîchement versé. Ses cheveux blonds flottant au vent étaient resplendissants à la lumière de feu qui ravageait le village et étaient décoré d’une fleur violette. Sa peau pâle était brillante comme le nacre. Ses doigts fins tenaient une élégante lame courte de manufacture ancienne. Le légionnaire était subjugué par sa beauté, mais ne pouvait s’empêcher d’éprouver une peur indescriptible, comme une brebis attaché en face d’un lion affamé. Il comprit la raison quand il croisa son regard rouge habité par une haine et une faim immense rendant la beauté de la jeune femme terrifiante. La bouche de cette dernière se fendit dans un sourire sadique, puis elle approcha sa lame ensanglantée de son visage pour lécher le fluide écarlate en défiant du regard les pillards.

Se reprenant, trois cultistes l’attaquèrent. la demoiselle fit quelques pas, avant d’esquiver les coups frénétiques des pillards dans une danse captivante avec une agilité surnaturelle. Les deux premiers attaquants s’écoulèrent, égorgés d’un simple geste par la danseuse. Le troisième les rejoignit rapidement dans un gargouillis immonde, ses boyaux sortant de son corps. Soudain l’impérial sentit un souffle le frôler et entendit un grognement, suivit par le bruit sourd d’un corps qui tombe à terre. Le dernier cultiste chercha à s’enfuir en demandant pitié. La jeune femme allait commencé à le poursuivre. Soudain l’impérial se sentit attirer par le sol et s’écroula. Sa vue commença à brouiller. Il eut le temps d’apercevoir la femme se précipitant vers lui avant de sombrer dans les ténèbres.

...

Quand le légionnaire se réveilla de nouveau, il avait la tête sur les genoux de la jeune femme, au bord du fleuve. Celle-ci lui sourit doucement et prit un morceau de tissu trempé pour nettoyer le visage du jeune homme. Ce dernier essaya de se relever, mais il n’avait plus l’énergie. Sa salvatrice l’arrêta :

« - Ne bouges pas. Le poison va se répandre encore plus, dit-elle avec une voix douce et triste.

L’impérial l’observa pendant quelques minutes, avant de prendre la parole d’une voix affaiblie :

- Qui êtes-vous et ... pourquoi m’avoir sauver des cultistes ?
- Je l’ai fait parce que je suis comme toi. J’ai entendu ton hurlement. Comme toi, j’étais une dévote du lâche Arkay il y a longtemps. Puis il m’a abandonné quand le seigneur de la corruption m’a tout prit. C’est pourquoi je t’ai sauvé de la main de ses laquais.
- J’aimerai vous remercier, mais … je crois que le poison est trop … répandu pour être soigner …

La jeune femme resta silencieuse et le jeune homme reprit, sa voix se faisant de plus en plus faible  :

- J’avais … raison … J’imagine que mon âme … reviendra à Molag Bal … vu que j’ai renié … Arkay et les Divins … Je n’ai vraiment … plus rien … à par ma rage … ce stupide désir de vengeance … que je ne pourrais … jamais accomplir … et ce sentiment d’impuissance … pour ne pas avoir…. défendu … le peuple …

La demoiselle posa un doigt sur les lèvres du légionnaire et fit un signe négatif :

- Non, il existe un moyen d’échapper à ton destin pour accomplir ta vengeance et peut-être sauver ton peuple des ténèbres. Je peux te faire don de mon sang, mais saches que c’est une malédiction. Ton âme sera la propriété du seigneur de la corruption, mais tu deviendras aussi sa Némésis et celle d’Arkay. Tu gagneras en force et en puissance au fil du temps qui te permettront de déjouer les plans de Molag Bal, mais tu seras un paria pour les vivants, un être détesté et détestable, condamné aux ténèbres et une existence solitaire pour l’éternité. Seras-tu assez fort et déterminé pour combattre ce destin qui est pire que la mort ?

L’impérial resta un moment interdit avant de dévisager la jeune femme avec un regard déterminé. La demoiselle sourit :

- Comme je le pensais, tu es unique. Si, un jour, la solitude et la fatigue te rattrape dans ta quête, cherches-moi.
La femme avança sa bouche vers le cou du jeune officier. Ce dernier eut une grimace de douleur et sentit son sang se faire aspirer. Quand la jeune femme eut terminé, elle releva la tête et porta son poignet à sa bouche pour le mordre. Du sang coula et elle en versa un peu dans la gorge du jeune homme à l’agonie. Ce dernier commença à replonger de nouveau dans les ténèbres :
- Je vais aussi te donner mon nom comme cadeau d’au revoir, dit la demoiselle d’une voix triste.
Elle s’approcha de l’oreille du jeune officier et murmura quelques mots, avant d’embrasser son front :
- Maintenant dors, mon enfant…


Il ne savait pas combien de temps il s’était passé depuis. Le légionnaire était conscient, mais ne pouvez rien voir et ne pouvez plus son corps. Il ressentait juste un feu qui le consumait de l’intérieur et le faisait souffrir. Puis on commença à déplacer son corps pour le déposer dans un endroit froid et humide. Des voix se firent ensuite entendre. Elles étaient fortes et on sentait paraître de la colère comme une dispute. Peut-être qu’elles débattaient de son sort ? Petit à petit, elles se turent pour laisser la place au silence. L’impérial commença alors à rêver de son passé.

Il était dans le jardin familiale de son enfance, protégé par les murs d’enceinte de la Cité Impériale. Son grand-père rentra dans le jardin. C’était lui qui l’avait recueilli quand ses parents étaient mort durant leur service au sein de la Légion et qui lui avait apprit l’art de combat que se transmettait sa famille depuis Reman Ier.

Le jeune homme ressentait une paix et un bonheur presque divin, mais petit à petit, son rêve se déforma. Le ciel s’assombrit et les chaînes d’une ancre noir apparurent. La végétation dépérit sous ses yeux. Les murs se recouvrèrent de traces de sang et de signes sacrilèges. Les maisons autour du jardin devinrent des ruines fumantes. Une pluie de sang commença à tomber.
En s’approchant doucement, son grand-père se changea en quelque chose de si vil qu’aucune parole n’aurait pu l’exprimer. Sa peau s’assombrit, son corps s’amaigrit et deux cornes poussèrent. L’impérial reconnut rapidement le rictus impitoyable de Molag Bal, puis les longs griffes du prince daedra s’enfoncèrent dans son cœur.  

...

Le jeune homme se réveilla en proie à la frayeur. Il regarda rapidement autour de lui. Il était tremblant sur un lit à même le sol. Doucement ses sens revinrent. Il vit les parois froides et humides d’une grotte. De l’eau tombait goûte par goûte du plafond. Le jeune officier se releva et prit son glaive qui avait été posé à côté de lui. Avançant dans la pénombre, il se cogna contre quelque chose.

Il se tourna vers l’objet qu’il avait cogné et aperçut un corps d’un vieil homme. L’impérial se pencha pour observer sa trouvaille. Le mort portait des vêtements impériaux, et était donc certainement un rescapé. Il avait le recueillir avec possiblement d’autres personnes dans leur cachette. Le poignard qui était planté dans le dos du pauvre malheureux prouvait que sa mort était prématuré. Retirant la lame, l’officier l’observa. Il s’agissait bien des adorateurs de Molag Bal. Le sang frais montrait que la personne avait été récemment et les coupables pourraient encore se trouver dans les environs.

Voyant le liquide rouge sur le poignard, l’impérial ne put s’empêcher de se lécher les babines. Remarquant son acte presque inconscient, il commença à comprendre la nature du don qu’on lui avait fait. Son corps était froid comme la pierre et il voyait dans l’obscurité comme en plein jour. Le jeune officier eut un sourire ironique. Comme il le pensait, son cœur dans sa poitrine avait…

...

Tagrim Camoran ricanait sous son masque de fer. Il avait réussi avec son nid de vers à trouver des corps pour créer une abomination de chaire. Ces idiots d’humains qui s’étaient réfugié dans la grotte n’avaient pas compris au départ ce qui se passait, avant de s’enfuir en hurlant comme des rats. Cela allait permettre d’affirmer son nouveau rôle d’anachorète du Ver, son prédécesseur étant malheureusement tombé deux fois sur sa propre lame durant l’attaque d’un village près du Nibenay.  Ses proches serviteurs étaient déjà soumis corps et âme, et le daedroth qu’ils avaient invoqué lui permettrait de faire taire les plus réticents. Tout se passait bien dans le meilleur des mondes. La seule chose qui le préoccupait été les cultistes massacrés près de la berge, mais le coupable ne s’est pas manifesté.

Ses lieutenants discutaient autour de lui dans la tente qu’ils avaient planté près de la grotte. Tagrim était encore dans ses pensées quand arriva un assassin du culte. Ce cultiste devait être le messager des hommes qu’il avait envoyé exploré la grotte pour en faire leur futur refuge. Ce dernier essoufflait et regardait derrière lui comme s’il craignait quelque chose. L’anachorète fit signe de se taire à ses seconds et invita le messager à parler :

- Nous avons exploré la grotte comme vous nous l’avez demandé et nous avons trouvé que des cadavres, mais…
- Mais !?

L’homme resta silencieux, avant de reprendre :

- beaucoup de nos hommes ont disparu…
- Comment ça !? Des hommes ne peuvent pas disparaître comme ça ! Cette grotte n’est pas si profonde que ça, dit avec colère Tagrim.
- Je sais mon seigneur, mais il semblerait qu’il aurait quelqu’un ou quelque chose dans la grotte. On a ressenti une présence à l’intérieur.
- Expliques-moi. Vous m’avez bien dit que les habitants étaient tous morts, non !? Alors pourquoi mes hommes auraient pu disparaitre !?
- Je sais, mon seigneur, que c’est difficile à croire, mais …

L’homme s’immobilisa soudainement, la bouche ouverte. Une pointe d’acier apparut au centre de sa poitrine et le cultiste s’écroula silencieusement au sol, un glaive planté dans le dos. Derrière lui, une ombre s’avança et reprit son glaive. C’était un homme, équipé d’une armure d’officier impérial marqué par les combats. Son visage était caché par son casque, mais on pouvait aisément comprendre que c’était un survivant de la Légion. C’était étonnant qu’un légionnaire est pu éliminé une partie du nid de Ver comme ça, mais ce pauvre fou s’était jeté dans la gueule du loup plus tôt de saisir la chance de s’échapper :

- Tuez-le, dit Tagrim à ses lieutenants avec un ton nonchalant.

Deux de ses seconds attaquèrent l’intrus sans hésiter. Ce dernier se déplaça à une vitesse impensable et les décapita d’un seul geste. L’anachorète et ses hommes étaient paralysé. Cet homme n’était pas un simple officier pour pouvoir se déplacer à cette vitesse avec une armure lourde. Se reprenant le premier, l’altmer cria :

- Vous attendez quoi !? Tuez-le !

Les autres cultistes chargèrent, mais Tagrim comprit très vite que sa situation était mauvaise quand l’individu massacra ses hommes dans un flot écarlate. Profitant du carnage, il trancha la toile de la tente et sortit de celle-ci en courant. Il devait aller vers campement des apprentis où se trouvait le daedroth. Quand il y arriva, il se jeta sur le verrous de la cage et ouvrit la porte en grand. Derrière lui, le légionnaire avançait doucement, couvert du sang des serviteurs. L’anachorète se retourna et sourit :

- Daedroth, écoutes les ordres de ton maître ! Tuez cet importuns qui a osé me défier !

Le monstre reptilien sortit de l’obscurité de sa cage et se plaça devant le légionnaire. Celui-ci ne chercha pas à fuir ou à se cacher. La bête leva sa tête et cracha un torrent de flammes, faisant disparaître l’officier dans la fournaise.
Tagrim se éclata d’un rire nerveux. Il était victorieux. Il avait bien cru que ce légionnaire l’aurait tué avant vu sa vitesse de mouvements. L’anachorète se tue d’un coup. Là, au milieu de l’herbe carbonisé, se tenait debout l’officier impérial. C’était impossible. Personne à part les chevaliers dragons d’antan peuvent résister à telle enfer de flammes et ils s’étaient dispersé après l’assassinat de Reman III, il y a presque huit siècles.

L’homme continua à avancer jusqu’à se retrouver en face du daedroth. Le daedra chercha alors à lui donner des coups, mais l’impérial esquiva avec une facilité déconcertante. Les apprentis, réveillé par le bruit, commencèrent à sortir de leurs tentes. Sous leurs yeux, l’impérial trancha la jambe du daedroth qui s’écroula sur le sol et planta son glaive chauffé à blanc dans son crâne, tuant le daedra d’un coup net. Le silence régna dans le camp. Tagrim trembla sous ses robes et commença à paniquer :

- Apprentis, ceux qui réussiront à tuer cet homme deviendront mes seconds et seront largement récompensé.
Les apprentis se regardèrent entre eux, hésitant, avant de charger le légionnaire sans savoir qu’ils se condamnaient tous. Pendant ce temps, l’altmer s’enfuit dans la forêt en espérant que le désordre couvrira sa fuite…


Cela faisait depuis longtemps qu’il courait dans la pénombre. L’anachorète n’entendait plus les bruits de combat, mais la peur lui ordonnait encore de courir plus loin. Il ne savait pas qui était l’homme qui avait brisé ses rêves de pouvoir, mais il promit de se venger quand il aurait assez de puissant. Tagrim sentit petit à petit que son corps n’en pouvait plus.

Heureusement il arriva dans une clairière où se trouvait un ancien autel. L’architecture ressemblait beaucoup à ce qu’il avait vu dans les ruines Ayléides. Avec un peu de chance, il trouverait l’entrée de ruines où il pourrait se cacher. Il continua à marcher vers l’autel. Des inscriptions anciennes étaient inscrite dessus, certainement pour un rituel quelconque. C’est quand il fut devant l’autel que l’anachorète remarqua quelque chose.

Il n’y avait pas un bruit que soit le cri d’une chouette ou le son des criquets. Il y avait seulement la lune qui éclairait de son éclat les ténèbres. Petit à petit une légère brume commença à s’étendre sur le sol et le vent souffla. Il apportait une odeur fétide : une odeur de corruption et de sang.

Soudain un son de pas se fit entendre. Tagrim resta pétrifié, puis se retourna vers la source. Sortant des bois, l’officier impérial à l’armure écarlate marchait doucement, tenant dans une main le corps désarticulé d’un apprenti. L’anachorète voulait courir, mais son corps était paralysé par la terreur. Pendant ce temps, le légionnaire s’approchait de sa proie, lâchant en chemin le cadavre.

Quand il arriva à quelques mètres, le cultiste réussit à tirer sa dague en tremblant, puis se jeta sur l’homme en hurlant. L’impérial bloqua le coup et et donna un coup de poing dans le ventre de l’elfe qui lui coupa le souffle. Tagrim n’eut pas le temps de réagir que l’homme le plaqua sur l’autel, tenant l’anachorète par la gorge de la main gauche et la dague de celui-ci de la main droite.

L’impérial parla d’une voix sombre :

- J’ai un message à faire passer à tes maîtres, vermine. Dis-leur qu’il ne passera pas un jour sans que je les traque.
- Qui… es-tu… pour oser défier nos…

Tagrim arrêta de parler, en proie à la terreur. L’impérial avait enlevé son casque. Son visage était pâle et jeune. Il avait des cheveux noirs comme l’onyx. Ce qui choqua surtout l’elfe fut les veines qui ressortaient et ses yeux rouges habité par une haine et une faim immense :

- Je suis Lucius Herminus Laterensis, lieutenant de la dixième cohorte au sein de la XIII Légion et enfant de Beolfag. Retiens-le pour l’Oblivion.

L’impérial ouvrit la bouche et se jeta sur sa proie. L’elfe eut juste le temps d’apercevoir deux crocs qui confirmait ses craintes, avant que son âme plonge dans l’Oblivion.

un Enfant de la Nuit...


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